Films et séries

V Wars – Glenn Davis et William Laurin

« Un virus dont la propagation fulgurante transforme les victimes en créature assoiffées de sang oppose deux meilleurs amis dans une lutte pour la survie de l’humanité. »

Après avoir lu le synopsis et visionné la bande annonce je me suis dit « Mamma mia, un The Walking Dead à la sauce vampire je vais forcément surkiffer !! ». J’ai aussi pensé « Mais comment est-ce possible que jamais personne n’ait eu l’idée d’en faire un livre ?! ». 

J’avais donc hâte de regarder cette nouvelle série qui compte quand même à son casting Ian Somerhalder (le beau Damon Salvatore de Vampire Diaries).

Pour résumer, le Docteur Luther Swann, accompagné de son meilleur ami, Michael Fayne se rend dans un camp scientifique déserté dans lequel un médecin a mystérieusement été retrouvé mort (ou quelque chose dans le genre). Ils reviennent tous les deux malades et sont mis en quarantaine. Alors que Luther est à l’agonie, le système immunitaire de Michael est lui indemne. 

Quelques temps plus tard, Michael appelle Luther à l’aide : il vient de tuer une femme dans un accès de paranoïa, n’étant même pas certain d’avoir lui-même agi (un peu comme un psychopathe). Luther l’aide à nettoyer la scène de crime mais, en bon citoyen qu’il est, il décide d’aller dénoncer son ami pour le soigner : bah oui, il est forcément malade, il n’est pas comme ça normalement (coucou le retour du psychopathe). Enfin bref, Michael est amené au poste de police et il se rend alors compte que son meilleur ami l’a trahi et il entre dans une rage folle. Une journaliste savamment déguisé en infirmière (stéréotype quand tu nous tiens) capte toute la scène et révèle au monde entier l’existence d’un virus qui transforme les humains en vampire.

S’ensuivent alors plusieurs intrigues : les vampires se perçoivent comme une évolution normale de la race humaine et, en ce sens, revendiquent un droit à exister comme toutes les autres espèces. Le problème est qu’ils se nourrissent de sang humain de façon tout à fait barbare et les autorités publiques ne sont donc pas tout à fait d’accord avec ce nouveau statut. Parallèlement, le Dr Swann, qui a lui résisté au virus, fait des recherches pour tenter de soigner ces « vampires » qui ne sont en fait que des « malades ». Rien à voir avec le bel Edward. 

Commence alors une lutte acharnée (ou lassante) entre deux mondes qui s’opposent : les Hommes face aux Vampires. 

[Rien qu’en me relisant je trouve mon résumé peu flatteur ou valorisant, heureusement que je n’ai pas été engagée pour leur faire de la pub].

L’histoire n’est pas linéaire et concentrée sur un personnage mais sur plusieurs : Luther Swann, Michael Fayne, la sécurité intérieure, les « bloods », Kaylee Vo (la journaliste qui « révèle » à travers son blog ce que les autorités cherchent à cacher à la population), et enfin les deux sœurs, Danika et Mila Dubov.

Tous ces arcs narratifs se rejoignent et s’entremêlent pour former l’histoire principale qui consiste à savoir comment vampires et humains vont bien pouvoir coexister en sachant que les premiers sont des prédateurs pour les seconds puisqu’ils se nourrissent exclusivement de leur sang pour survivre.

J’ai regardé avec peine la série dans son intégralité et… comment dire… il ne s’y passe rien. Dès le premier épisode le manque d’action se fait sentir. L’histoire est creuse et inintéressante (tout est déjà dans le synopsis et dans la bande annonce). Il y a un petit regain à la dernière minute qui laisse entrevoir un petit sursaut final qui donne tout de même envie de connaître la suite. 

Bon, soit. Il arrive souvent que le premier épisode mette en place le contexte, comme dans les livres, et s’arrêter au premier chapitre c’est un peu abandonner facilement. Comme je suis en plus de nature persévérante, j’ai continué. 

Et là ! Ô surprise : toujours RIEN ! L’épisode pilote était donc bien révélateur. Il ne se passe jamais RIEN dans cette série, enfin si : un peu de RIEN, beaucoup de RIEN, toujours du RIEN, encore du RIEN, un soupçon de RIEN et parfois même du RIEN.

Les personnages n’ont absolument aucune profondeur, on ne s’attache pas à eux, si ce n’est à Dezs, l’enfant de l’éminent Docteur Luther Swann, futur sauveur de l’humanité. Et encore, un enfant ne réagirait jamais comme ça dans une telle situation. Il serait vraiment intéressant que les scénaristes aillent dans des écoles primaires pour voir à quoi ressemble réellement un enfant de dix ans ; comprendre quelles sont ses préoccupations, ses centres d’intérêts, ses agissements, et ils verraient alors qu’ils n’ont absolument rien à voir avec l’étiquette de « sauveurs du monde ». Déjà que mettre le mouchoir à la poubelle noire et la feuille de papier dans la jaune relève de l’exploit, je ne vous raconte même pas si on leur annonçait qu’il y avait des vampires assoiffés de leur sang en ville. En bref, il faut un peu se documenter. Avoir un acteur hyper connu (tristement cantonné toujours au même type de rôle, au même type de film) ne fait pas tout. Là encore, le seul moment intéressant avec notre personnage principal est la scène finale au cours de laquelle il nous laisse découvrir sa musculature de rêve et dont le regard de braise laisse présager un peu d’action si une saison 2 voit le jour.

Le seul caractère un tant soit peu intéressant dans l’histoire est Mila Dubov, transformée contre son gré en vampire par sa sœur, qui refuse sa nature, refuse de se nourrir de sang humain et se transforme en véritable Buffy chasseuse de Vampires. Elle traque ses pairs et cherche surtout à se venger de sa sœur.

Pour conforter le tout, la série est bancale et peuplée d’incohérences, qui laissent présager de sa piètre qualité scénaristique (ne parlons même pas des dialogues). Il y en a une qui m’a vraiment marquée et qui a fait tilt direct. Ava O’Malley rencontre Michael Fayne dans la forêt, accompagnée d’autres nouveaux vampires récemment contaminés, et lui annonce qu’ils l’ont choisi comme leader. Elle lui dit aussi qu’ils se surnomment entre eux les « bloods ».

Et bam, dans la scène suivante (qui n’a rien à voir, ne se passe ni au même endroit et ne concerne pas les mêmes protagonistes), Claire O’Hagan, qui représente la sécurité intérieure dit à Luther Swann que les « bloods » font des dégâts importants.

Sorry but, what ? À quel moment a-t-elle pu connaître ce surnom puisqu’il vient d’être évoqué pour la première fois dans la scène précédente, sans qu’elle ou Luther soit présente… Et des incohérences comme celle-ci il y en à la pelle.

Et je ne vous parle pas non plus des situations ultra stéréotypées du genre le gentil scientifique qui cherche à devenir un vampire en douce (heureusement pour nous, spectateurs avertis, nous ne nous sommes pas laissés berner). 

En bref RIEN à voir avec The Walking Dead. Un scénario de folie se transforme en banale histoire sans queue ni tête et sans aucun soupçon d’action. Même si une saison 2 peut être envisagée, je vois difficilement comment les scénaristes pourraient réussir à développer une fiction moins médiocre. 

Passez votre chemin, vous ne manquerez rien. 

[Je m’excuse pour cette chronique sans cesse ponctuée de « rien » mais je n’ai pas réussi à trouver de synonyme plus saisissant et révélateur. ]

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