Littérature jeunesse

Lady Helen – T3 – Alison Goodman

Énorme coup de coeur pour cette saga.

Infos :

  • Lady Helen, L’Ombre des Mauvais Jours – Alison Goodman
  • Ed. Gallimard Jeunesse
  • 649 pages
  • Fantasy

Résumé de l’éditeur :

Bath, décembre 1812… 

Lady Helen prépare son mariage avec le duc de Selburn, mais son esprit est ailleurs : sa mission de Vigilant Suprême n’est pas encore accomplie. Cette double vie met Helen au supplice : non seulement elle doit résister à ses sentiments pour le charismatique Lord Carlston, mais elle doit aussi maîtriser ses pouvoirs. La confrontation finale avec leur grand ennemi, l’Abuseur Suprême, est imminente…

Dans ce troisième tome, Lady Helen est partagée entre sa future vie de femme mariée et son devoir de Vigilante, entre un monde d’apparat et un monde de combattants, et son cœur entre Selburn et Lord Carlston. Surtout que depuis l’épisode du Ligatus, leur lien est plus fort que jamais. 

Désormais à Bath, dans la résidence du Duc, le Club des Mauvais Jours se fond dans le bain mondain afin de mener l’enquête sur l’Abuseur de Bath qui pourrait les conduire à l’Abuseur Suprême. Mais la quête n’est pas aisée, et bientôt, les premières victimes tombent. 

Héritière directe, Lady Helen ne peut que faire le constat, chaque jour, des pouvoirs qui se déchainent en elle, littéralement. Aux côtés de Lord Carlston, Lady Margaret, Mr. Hammond, Délia, Darby et Quinn, le Dark Days Club s’apprête à affronter le mal en personne et à sauver l’Angleterre et le monde d’une invasion imminente.

Ce troisième tome a été un énorme coup de cœur, avec une intrigue intense et palpitante. J’ai littéralement fondu pour les trois tomes de cette incroyable trilogie. J’ai dévoré ce tome, ne pouvant résister à l’assaut lancé dans les dernières pages. J’avais le besoin viscéral de connaître le dénouement de cette histoire, qui n’a pourtant pas tout des Happy Ends que j’aime tant, mais je ne vous en dirai pas plus… 😉

De bout en bout, l’histoire connaît des rebondissements qui permettent aux lecteurs de ne jamais s’ennuyer et de remettre sans cesse en question ses certitudes. Il faut rappeler que lui aussi est en quête de l’Abuseur Suprême. 

Et le final est absolument grandiose, dans tous les sens du terme, tant par la mise en scène narrative, par le rythme haletant et soutenu, que par la résolution en elle-même. Celui qui prétend avoir découvert l’énigme depuis le début n’est qu’un vil menteur, puisque c’est tout bonnement impossible. Seule une petite phrase, au détour d’une conversation, m’a mis la puce à l’oreille, j’ai compris que c’était un indice laissé par l’auteure sur l’identité du Grand Méchant, mais je ne voulais absolument pas suivre cette piste et pourtant… mon instinct ne m’avait pas trompé (mais cette révélation arrive vraiment dans les dernières pages). Honnêtement, à aucun moment tout au long des trois tomes je n’ai pensé que l’Abuseur Suprême était ce personnage… Il avait bien caché son jeu celui-là ! Je suis allée, comme les autres lecteurs et le Club des Mauvais Jours, de fausses pistes en fausses pistes. Nous avons suivi une route, pris une autre direction, sommes revenus sur nos pas, pour emprunter un autre carrefour et enfin déboucher sur une place inattendue !

Comme je l’ai déjà écrit, et redit dans mes autres chroniques (vous allez finir par vous lasser à force ^^), tout est incroyable dans ce roman : l’intrigue vraiment originale, le style d’écriture, le mélange annoncé entre « Romance à la Jane Austen et fantasy noire », les personnages qui sont tous attachants, le rythme soutenu tout au long des trois tomes, ce jeu d’enquête et les intrigues secondaires qui se rejoignent en une parfaite apothéose !

Bref, je n’arriverai jamais à rendre hommage à travers des mots à ce que ce livre a pu m’apporter. J’étais plus ou moins en froid avec la littérature de jeunesse et je préférais retourner lire des « valeurs sûres » plutôt que de me lancer dans de nouvelles découvertes toutes plus déceptives les unes que les autres (pour vous faire une vague liste : Extincta, La Passe-Miroir, U4, L’Assassin Royal…). Je pensais ne plus jamais aimer ce type de livre avec lequel j’avais pourtant passé des heures et des heures. Mais grâce à Alison Goodman, nous avons été totalement réconciliées, la littérature Young Adult et moi.

J’ai d’ailleurs eu une remarque (très positive rassurez-vous), d’une personne sur Instagram qui me disait qu’elle avait été refroidie par la mention « littérature de jeunesse » et que c’est pour cette raison qu’elle n’avait pas osé se lancer dans sa lecture. Donc je voulais éclaircir ce point avec vous. Lady Helen peut être considéré comme « jeunesse » dans le sens où la protagoniste principale a 18 ans au début de l’histoire, ce qui n’est aucunement le cas de tous les autres, qui sont bien plus âgés. En ce sens, cette unique mention me semble rendre caduque la catégorisation dans le genre « jeunesse », et il aurait été aisé de le faire passer dans une autre catégorie (même si la littérature Young Adult est aujourd’hui largement élargie). Par exemple, je pense qu’elle aurait pu trouver sa place dans une maison d’édition comme Bragelonne étant donné qu’il s’agit de fantasy, mais le fait qu’elle soit mêlée à un monde mondain aristocrate, à la « Jane Austen », a peut-être joué dans son entrée dans cette catégorie. 

Pourquoi j’ai pensé à Bragelonne ? Parce que quelques fois, en lisant Lady Helen, j’ai eu quelques lointaines réminiscences du Paris des Merveilles de Pierre Pevel, et je pense donc, humblement, que cette lecture pourrait plaire à ceux qui ont aimés cette autre trilogie.

À mon sens, cette saga mérite d’être (re)connue, et je vous invite vivement à la découvrir. Je ne vois pas comment vous pourriez être déçus 😉

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