Urbaine 99 – Tome 2 de Juliette Baron paru chez Livresque éditions.
Résumé T1 :
2066.
La Troisième Guerre mondiale a fait s’effondrer les grandes puissances européennes. Sur les ruines de ces pays, une nouvelle contrée a été bâtie : Europae. Des villes tentaculaires rassemblent la quasi-totalité des populations tandis que les campagnes, de plus en plus restreintes, sont devenues des déserts. Les rares habitants de ces étendues vierges ont repris un rythme de vie que l’on pourrait qualifier de « à l’ancienne » et, de manière de plus en plus marquée, deux mondes, deux façons de vivre et de penser, s’opposent, comme deux civilisations étrangères.
Alix est originaire de la campagne, elle est venue s’installer à contrecœur en ville suite à la mort de son père. Joachim est un citadin-né, fils du richissime Hugues Macclar, entrepreneur influent d’Urbaine 99. Tout les oppose et, en toute logique, ils n’auraient jamais dû se rencontrer. Jusqu’au jour où Joachim, au sortir d’une soirée, renverse Alix avec sa moto. Tous deux gravement blessés, ils se retrouvent liés l’un à l’autre – pour le meilleur et pour le pire.

Quel plaisir de retourner à Urbaine 99 et de retrouver l’ambiance si particulière de cette cité, mais surtout les protagonistes. Si le premier tome posait véritablement les bases de l’univers et nous permettait d’entrer dans la ville tentaculaire, dans celui-ci, c’est la campagne qui va s’imposer petit à petit.
J’ai beaucoup aimé le message véhiculé dans ce roman, et j’avais l’impression de me retrouver dans les idées et parfois même de voir comme une partie de mon expérience personnelle retranscrite sur le papier (même si ça reste, bien sûr, de la fiction).
L’environnement et la perception de la campagne par les villes, surtout dans cette nouvelle Urbaine 99 avec laquelle le contact a pratiquement été totalement rompu, permet à l’auteure d’apporter sa propre vision sur ces sujets. Certains passages étaient vraiment poignants, beaux et touchants. Et le meilleur, c’est que ça s’inscrit parfaitement dans l’action d’ensemble.
Dans ce second tome, un peu de romance (oui, oui, ça va, je sais qu’en principe je ne lis JAMAIS de romance mais là, elle est vraiment au second plan), et surtout beaucoup d’amitié et de convictions personnelles.
Alix passe d’une jeune adolescente candide à une jeune femme forte et déterminée prête à se battre pour ce qu’elle considère être juste. Joachim devient un peu moins pénible et arrogant (enfin pas tout le temps, faut pas exagérer non plus, ça reste quand même un Macclar !) et on pourrait presque (et j’insiste sur le « presque ») finir par l’apprécier. Il faudrait au moins un autre tome pour ça 😉
En bref, j’ai vraiment adoré cette lecture qui sort des chantiers battus et rebattus de la dystopie traditionnelle. Si vous voulez un peu de changement d’air et lire un texte parfaitement bien écrit, alors foncez sur cette duologie.

Pour terminer cette chronique, je dois vous avouer que j’ai une tendresse particulière pour ce livre, parce que Juliette me l’avait fait lire lorsqu’elle l’écrivait à la fac. Autant vous dire que le résultat final n’a presque rien à voir avec la toute première version, et j’ai donc véritablement redécouvert cette histoire et tous les changements apportés.
Sachez enfin que vous pouvez découvrir un extrait sur le site de la ME : Livresque éditions.