Daisy Jones & The Six de Taylor Jenkins Reid, paru initialement aux éditions Charleston et au format poche chez 10/18.

Résumé éditeur :
L’envoûtante épopée d’un groupe de rock fictif dans les années 70.
Daisy Jones et The Six… le groupe de rock le plus mythique de tous les temps. De leurs débuts dans les bars miteux d’un Sunset Strip écrasé de soleil californien à la gloire, leur histoire est celle d’une ascension fulgurante. C’est aussi celle de Daisy Jones, l’icône ultime. Mais le 12 juillet 1979, après le plus mémorable des concerts, le groupe a éclaté. Personne n’a jamais su pourquoi… Jusqu’à aujourd’hui. Musiciens, fans, managers, amants, gardiens d’immeubles, ils ont tous été les témoins de cette histoire… Mais quarante ans plus tard, chacun a sa propre version de la vérité.
« Un ovni littéraire exaltant. » Télé 7 jours
« Cette chronique d’une époque disparue, libre et sauvage, se dévore comme un feuilleton ! » Maxi
« Le récit d’une rare authenticité, et pourtant entièrement fictif, de tous les excès du rock’n’roll. » The Times

Comme le titre l’indique, ce roman retrace l’histoire de deux entités musicales, Daisy Jones d’une part et The Six de l’autre, qui vont finir par fusionner et atteindre les sommets du Rock’n roll aux États-Unis dans les années 70. L’originalité de l’ouvrage réside dans le fait que cette chronologie (de la formation du groupe The Six à la fusion avec Daisy Jones, jusqu’à l’inévitable séparation) passe à travers l’interview des membres du groupe, ainsi que de ceux qui les ont accompagnés vers la réussite et même la gloire (producteur, ingénieur du son, critiques….) mais aussi leurs amis et familles.
J’ai vraiment adoré ce livre, par sa forme, mais aussi par ce qui y est raconté. On comprend comment le travail, la persévérance et la volonté permettent de faire ressortir le meilleur et d’atteindre une forme de perfection, d’absolue. Mais ce qui est le plus touchant, c’est que le roman aborde aussi, dans une très large partie, les dérives et excès : alcools, drogues, tromperies… Mais également les dissensions qui peuvent naître au sein d’un groupe de sept personnes. Car oui, il n’est pas toujours facile de s’entendre, surtout quand il y a des personnalistes fortes qui veulent imposer leur seule et unique vision.
Ils atteignent les sommets et veulent tout. Il n’y a aucun interdit et la démesure est la norme.
Ce livre donne une impression abrupte de narration à vif qui apparaît comme très authentique. Certes, chacun a sa version des faits et des événements, qui lui sied et met l’autre en porte-à-faux, et c’est au lecteur de démêler ce que lui peut penser être vrai ou non. Il nous ouvre aussi une porte sur l’Amérique des années 70, dans un monde très fermé qu’est celui du show-biz et que nous n’aurions jamais l’occasion de côtoyer en dehors des lignes de ce roman. Honnêtement, on en vient presque à se demander si ce groupe n’a pas réellement existé et on est triste quand, en refermant l’ouvrage, on sait qu’il ne s’agit que d’une pure (mais non moins géniale) invention. Ça aurait pu être tellement beau et tragique à la fois.
D’ailleurs, la fin est extrêmement poignante et je dois avouer qu’elle m’a presque mise la larme à l’œil.
En bref, j’ai trouvé ce livre très rythmé, très beau, très authentique, brut et si réaliste avec un format narratif tellement innovant qu’il permet une immersion totale du lecteur dans ce milieu si particulier. J’ai tout adoré, je n’ai pas vu les pages défiler et je ne peux que vous le recommander. Ça fait tellement de bien de changer ses habitudes de lecture. On découvre de véritables pépites.
Alors, avez-vous envie, vous aussi de découvrir la véritable histoire du plus célèbre groupe américain de Rock’n roll des années 70 ? 😉